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J’aime dire : tout part de la gouvernance … alors que nous n’en prenons pas toujours toute la mesure

Géraldine Arnaud

CEO | Binôme du dirigeant 📈 Manager de Situation💡Co-pilote de votre croissance 🎯

La montée en puissance des exigences en matière de RSE exige des entreprises qu’elles s’engagent dans une approche durable,ce qui passe par un renforcement des exigences en matière de gouvernance. Et ça c’est une bonne nouvelle !

La formalisation d’un ensemble de pratiques que l’on peut qualifier de bonne gouvernance va contribuer ainsi à une meilleure appréhension des risques et des opportunités, à davantage de transparence vis-à-visde ce que l’on nomme toutes les partie prenantes (il ne s’agit plus de rendredes comptes exclusivement aux actionnaires), et à un suivi plus rigoureux desengagements pris. C’est ce qui va permettre de faire rimer gouvernance avec performance. En allant dans le sens d’une performance qui ne veut plus seulement dire plus, mais mieux. Un mieux à évaluer au regard de tous, créateur de valeur, permettant d’accentuer le rôle sociétal de l’entreprise, au service d’un développement durable.

Souvent mal perçue, la durabilité qui est au cœur de la RSE, veut dire en termes pratiques, responsabilité sociétale. Dans ce sens, la priorité est naturellement donnée aux sujets en lien avec l’environnement ou le social,la gouvernance étant considérée comme une préoccupation de deuxième ordre, alors qu’elle devrait être considérée comme la clé de voûte du bon fonctionnement et du développement pérenne d’une entreprise.

COMMENT DEFINIRALORS LA BONNE GOUVERNANCE ?

On peut considérer qu’il s’agit de l’ensemble des éléments qui contribuent à une prise de décision éclairée, en toute transparence, en assurant une forme de traçabilité afin d’éviter l’arbitraire,tout en tenant compte de l’environnement dans lequel évolue l’entreprise. D’une société à l’autre, le niveau de formalisation de ces mesures peut considérablement varier, en fonction des exigences règlementaires propres àchaque secteur, tout comme les outils mis en place pour accompagner cette bonne gouvernance.

Dans le contexte de transition écologique et solidaire que nous vivons, le but étant de soutenir les objectifs de développement durable définis par les Nations Unies, repris par la nouvelle directive CSRD, les enjeux liés à la bonne gouvernance prennent une dimension de premier ordre. Car si l’entreprise poursuit des objectifs environnementaux et sociaux, c’est au niveau de sa gouvernance que se situe le socle, la fondation de son engagement.

La nouvelle règlementation qui impose un reporting extra financier, contraint en effet un certain nombre d’acteurs à adopter des bonnes pratiques de gestion et à intégrer des enjeux de durabilité au cœur de leur fonctionnement. Divers aspects peuvent être évoqués ici, comme la composition des organes de décision, les processus de nomination à des fonctions exécutives ou encore les mécanismes de contrôle mis en place. Cela peut aussi couvrir les éléments soutenant des engagements en matière de diversité, d’inclusion ou d’égalité, ou encore les mécanismes de gestion des risques, ou aussi des enjeux en matière de formation et d’éducation.

AVANT TOUT IL S’AGIT DE FIXER LE CADRE,DE GARANTIR LA TRANSPARENCE

La gouvernance ne s’attache pas directement à évaluer la performance environnementale, sociale ou sociétale de l’entreprise. Elle doit se limiter à fixer un cadre, un ensemble de mesures garantissant le suivi et le respect d’engagements pris à l’échelle de l’entreprise. Elle vise aussi à renforcer la transparence à l’égard des diverses parties prenantes, en établissant des processus de décision clairs et documentés, qui soient bien compris de tous.

En utilisant la structure et les méthodes décrites dans les normes européennes d’information en matière de durabilité (European Sustainability Reporting Standards, ESRS), les entreprises vont devoir effectuer ce que l’on appelle une évaluation de la double matérialité afin de déterminer les impacts, les risques et les opportunités (IRO)pertinents pour leur activité. Il s’agit alors de prendre en compte toute la chaîne de valeur de son secteur d’activité, ce qui concerne toutes ses parties prenantes identifiées.

Cela oblige à faire preuve de plus de transparence, en rendant public un ensemble d’indicateurs relatifs aux principaux impacts sociaux et environnementaux ou encore en veillant à identifier les risques émanant de l’écosystème dans lequel l’entreprise évolue.

La transparence vis-à-vis de ces enjeux est donc aujourd’hui imposée par une réglementation contraignante. Mais cela ne doit pas se limiter à devoir remplir des cases, en appréhendant le sujet sous le seul angle de la conformité réglementaire. Au-delà de cet enjeu règlementaire, la gouvernance doit avant tout soutenir la culture d’entreprise, ses valeurs, mais aussi ses relations avec l’ensemble de son écosystème, et donc de toutes ses parties prenantes.  

SANS OUBLIER QUE LA GOUVERNANCE ESTAUSSI LEVIER DE PERFORMANCE

Si la démarche peut paraître contraignante, à travers les procédures, les règles et les limites qu’elle fixe, elle constitue aussi un levier clé de l’amélioration de la gestion del’entreprise et de ses performances sur le long terme, permettant un questionnement stratégique permanent et une meilleure appréhension des risques auxquels elle est exposée ou encore à ceux qui émergent. Il ne s’agit plus alors de faire plus, mais de faire mieux, ce qui implique performer autrement. L’enjeu est de garantir la pérennité de l’entreprise en garantissant la création de valeur, de richesse qui pourra ruisseler ensuite dans tout l’écosystème où s’insère l’entreprise. Ce qui au final est bénéfique pour tout le monde et réponds à l’impact sociétal attendu.

Renforcer sa gouvernance, assurer le suivi de ses engagements et une plus grande transparence vis-à-visde l’ensemble de ses parties prenantes contribue à améliorer son image de marque, son e-réputation. Plus que jamais ce sont les facteurs intangibles qui canalisent la création de valeur, et suivant cet ordre d’idée, l’e-réputation ainsi que la politique en matière de durabilité, sont deux éléments clés.

Sans laisser de côté le fait que ces deux facteurs contribuent fortement au positionnement de la marque employeur, l’un des plus grands défis de notre époque étant de pouvoir attirer et fidéliser des talents, à une époque où le capital humain est devenu le principal levier qui conditionne le rendement de toutes les autres formes de capital.

Une gouvernance robuste va donc dans ce sens : si les règles et les objectifs poursuivis sont compris de tous, clairement expliqués, les collaborateurs se sentent impliqués et davantage concernés par le développement de l’activité. La motivation et l’engagement tant recherché sont alors au rendez-vous.

Sans perdre de vue que l’amélioration de la gouvernance soutient les performances de l’entreprise à bien d’autres égards. Il est aujourd’hui démontré que le renforcement de la diversité au sein d’un comité de direction est vecteur de création de valeur.

COMMENT EVALUERLA CONTRIBUTION DE LA DIVERSITE EN TERMES DE GOUVERNANCE ?

Partant du principe que nous avons tous une vision incomplète du monde, des perceptions différentes influencées par notre inconscient, des angles morts, en fonction de notre histoire personnelle, de notre parcours, la diversité permet de regarder le même évènement sous des angles différents. C’est ce qui enrichie le débat, et permet d’éviter les biais, les angles morts.

Interagir avec des individus différents oblige les membres d’un groupe de travail à mieux se préparer, à anticiper d’autres point de vue et à s’attendre à ce qu’un consensus demande des efforts. Chaque individu contribue ainsi à enrichir le débat, apporte une richesse au modèle mental partagé du groupe.

C’est pourquoi grâce à la diversité, nous mettons en avant une diversité de perspectives, résultat de la singularité des expériences vécues, car nous sommes tous différents en vertu de nos circonstances, de nos parcours, ce qui nous rend sensibles au fait que chacun a quelque chose à nous apprendre.

Une telle démarche est salutaire pour l’avenir de l’entreprise et ne peut qu’être qu’encouragée.

Et vous, avez-vous déjà réfléchi aux enjeux de votre gouvernance ?

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